Thursday, April 28, 2011

Place au cabaret Yiddish !

Le vieux Café des Psaumes, fermé depuis des années, vient
de rouvrir ses portes en “café social” intergénérationnel




Au 12 bis, rue des Rosiers, flotte une odeur d’enduit et de peinture fraîche. Ce soir-là, c’est dans un Café des Psaumes flambant neuf, que se presse, dans un joyeux brouhaha, la cinquantaine
de personnes venue participer au premier “cabaret yiddish” inauguré par l’OSE. Tous les premiers et troisièmes jeudis du mois, l’association caritative juive d’OEuvre de Secours aux Enfants, transforme le sous-sol de son café social en salle de spectacle, où résonnent, pêle-mêle, morceaux klezmers, chansons israéliennes et autres mélopées russes. “Vous savez, vous pouvez parler pendant les morceaux ! C’est un cabaret, alors faites comme chez vous !”, lance, taquin, le guitariste-chanteur de la soirée, David Shapira, à un public visiblement plus accoutumé aux sages salles de spectacles parisiennes qu’aux bruyants cabarets d’Europe de l’Est. Cet ancien délégué du KKL en France, reconverti, pour son plus grand plaisir, en cabarettiste, est accompagné au violon du musicien Yvan Adler.“Je me souviens de cet air, ma mère le fredonnait souvent”, glisse dans un murmure, une dame à sa voisine. La salle tout entière ne tarde pas à se laisser entraîner. Ce soir, on est venu entre amies ou en couple, grâce au bouche à oreille. "Le Café des Psaumes se veut un espace intergénérationnel de rencontre, de convivialité, de lien social”, explique le responsable des lieux Michael Rapaport. “Nous ne sommes pas un café communautaire. Nous sommes ouverts à tous, juifs ou non. En semaine, aux personnes du 3e âge, auxquelles nous proposons différentes activités : informatique, jeux de société, gym du cerveau... Le weekend, c’est pour tout le monde, avec notamment, chaque dimanche, un café
littéraire retransmis sur Judaïque FM”.


Appuyé par la mairie du IVe, l’OSE entend participer au travail de revivification du quartier, transformé ces dernières années par la flambée des prix de l’immobilier et l’installation de boutiques de luxe. Pour Michael Rapaport, la rue des Rosiers ne doit surtout pas devenir une carte postale figée, uniquement fréquentée par les touristes. “La plupart des gens qui viennent au café habitent d’autres arrondissements que le IVe. Mais ici, ils peuvent se retrouver entre amis, avant d’aller au Mémorial, ou pour y échanger des souvenirs. Combien de fois ai-je entendu : j’habitais à tel numéro, je venais faire mes courses ici, mes parents étaient propriétaires de cette boutique» raconte le responsable de l’OSE. Ceux qui s’y arrêtent en journée pour boire un café, y restent trois, parfois quatre heures. Fort de son succès, en attendant le retour des beaux jours, le Café des Psaumes envisage déjà d’installer une terrasse sur le trottoir de la rue des Rosiers.


Noémie Taylor, Le Jérusalem Post Edition Française (édition du 29 mars 2011)

1 comment:

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