Thursday, April 28, 2011

Il était une fois rue des Rosiers ...

17, rue des Ecouffes. 36, rue des Rosiers. 20, rue Ferdinand-Duval (anciennement rue des Juifs) ... Derrière ces numéros du plus ancien quartier juif de Paris, surnommé le Pletzl - la place, en yiddish -, se cachent des histoires douloureuses. Des souvenirs de familles à jamais brisées par la folie meurtrière de la seconde guerre mondiale. Dans son dernier livre, « Les Larmes de la Rue des Rosiers » (Ed. des Syrtes), l’historien Alain Vincenot nous livre une série de témoignages poignants de survivants du quartier, enfants cachés, pour la plupart. Nous l’avons rencontré … rue des Rosiers justement.

Le Jérusalem Post
: en se promenant avec vous dans le Marais, on ressent votre attachement pour ces lieux… Est-ce le point de départ de votre livre ?


Alain Vincenot : C’est un quartier que je trouve fascinant… Le seul qui ait vraiment une âme juive à Paris, même si aujourd’hui, son visage a beaucoup changé : les librairies, boulangeries et autres commerces, cèdent de plus en plus la place aux boutiques de vêtements de luxe malheureusement. Mais dans le cœur des gens, cela demeure un endroit mythique, une référence, où l’on vient faire ses courses de shabbat, acheter des livres à thèmes juifs … En écrivant « Les Larmes de la Rue des Rosiers », je voulais montrer, à travers la vie d’un quartier, ce qu’avait été très concrètement la Shoah. Celle-ci est en train de devenir un champ de l’Histoire désincarné. Pour moi, les chiffres parlent parfois moins que les histoires humaines. Mon livre donne donc la parole à des témoins directs qui ont vécu la plongée progressive des habitants du Pletzl dans l’horreur: d’abord, en 40, le recensement obligatoire, puis l’aryanisation des biens, l’étoile jaune, l’interdiction d’accès à certains lieux, les rafles, dont celle du Vel d’Hiv, qui a frappé le quartier, le 16 juillet 1942, les camps d’internement et, enfin, la déportation.

Le JP : Comment décririez-vous la vie au sein du Pletzl à l’aube de la seconde guerre mondiale ?

AV : C’était un village, un shtetl en plein Paris ! Peuplé de commerçants, d’artisans… Des Bundistes fuyant les pogroms et la misère, venus des quatre coins d’Europe de l’Est. Le quartier était loin de ressembler au Marais « bobo » d’aujourd’hui. A l’époque, les gens vivaient dans une extrême pauvreté et dans l’insalubrité. Des familles entières entassées dans une seule pièce. Malgré tout cela, ils avaient foi en la France…

Le JP : A travers plusieurs témoignages du livre, on est justement frappé de constater à quel point les habitants du Pletzl ont, pendant très longtemps, fait confiance aux autorités françaises.

AV: C’est normal. Pour beaucoup, il était inconcevable d’imaginer que la France puisse les trahir. Surtout ceux qui avaient fait la guerre de 14, qui étaient très bien intégrés et patriotes. Les Juifs se sont donc faits recensés, ont porté l’étoile, se sont rendus aux convocations de la police, en pensant qu’ils s’agissait d’une simple formalité. « Puisqu’ils étaient Français », croyaient-ils, « ils ne risquaient rien ». Pour les Juifs qui émigraient en France, la République était un idéal. Ils n’avaient qu’une devise en tête : « Heureux comme Dieu en France », le pays des droits de l’homme, de Napoléon, d’Hugo ou de Zola qui avait défendu le capitaine Dreyfus. En travaillant dur, en envoyant les enfants à l’école de la République, ils étaient convaincus qu’ils s’en sortiraient. Ils croyaient dur comme fer à la méritocratie républicaine.

Le JP : Le Pletzl était donc assez ouvert sur l’extérieur ?


AV : Bien sûr ! C’était un quartier, certes juif, mais qui n’avait rien d’un ghetto ! Le témoignage de la fille du Bougnat, Jeannine Maison-Abadie, dans mon livre, le montre très bien. Elle allait à l’école avec les enfants juifs du quartier, jouaient avec eux dans la rue. Leurs pères buvaient des schnaps ensemble. Car le judaïsme y était plus culturel que cultuel et si l’on s’installait rue des Rosiers, c’était principalement parce qu’on venait à Paris, avec comme seul point de chute, l’adresse d’un cousin ou d’une connaissance … Un peu comme les Bretons à Montparnasse ! Chez Goldenberg (ndlr : ancien restaurant aujourd’hui remplacée par une jeanerie), il arrivait que Jo, le patron demande à ses musiciens yiddish que l’on joue une bourrée limousine à la fille du bougnat ! On m’a même raconté qu’une coiffeuse du quartier, qui n’était pas juive, avait fini par prendre l’accent yiddish !

Le JP : A l’heure où l’on débat beaucoup de laïcité en France, vous racontez une anecdote étonnante sur l’école publique des Hospitalières-Saint-Gervais …



AV : Oui. Contrairement aux autres établissements, cette école primaire laïque du Pletzl (ndlr : d’abord ouverte par la Fondation Rotschild et le Consistoire de Paris), était fermée le samedi, jour de shabbat au lieu du jeudi, jour de repos des écoliers. On s’arrangeait un peu avec la laïcité en somme. Mais cela n’a pas empêché l’école publique d’être, pour les enfants juifs débarqués fraîchement de l’Est, l’un des tous premiers vecteurs d’intégration, où ils apprenaient le Français aux côtés de leurs petits camarades.

Le JP : La plupart de vos témoins sont les seuls ou rares rescapés de leurs familles. Certains ont du mal à parler du passé, même avec leurs enfants. Comment parvenez-vous, vous, à libérer leur parole ?


AV : La plupart du temps, je me tais. J’attends que cela vienne. Cela peut prendre des heures. D’ailleurs, la plupart du temps, je ressors de ces interviews complètement éreinté. Il faut être d’une extrême patience et attendre le déclic. Je me rappelle d’une femme, qui s’était montrée extrêmement réticente à témoigner puis avait fini par accepter. Quelques temps plus tard, elle m’a confié qu’après notre entretien, elle avait enfin eu la force de relire la dernière lettre écrite de la main de ses parents. Elle n’avait jamais eu le courage de la déplier … depuis 1945.

Alain Vincenot, Les Larmes de la Rue des Rosiers, Edition des Syrtes, 2010. Préfacé par Elie Wiesel.

Place au cabaret Yiddish !

Le vieux Café des Psaumes, fermé depuis des années, vient
de rouvrir ses portes en “café social” intergénérationnel




Au 12 bis, rue des Rosiers, flotte une odeur d’enduit et de peinture fraîche. Ce soir-là, c’est dans un Café des Psaumes flambant neuf, que se presse, dans un joyeux brouhaha, la cinquantaine
de personnes venue participer au premier “cabaret yiddish” inauguré par l’OSE. Tous les premiers et troisièmes jeudis du mois, l’association caritative juive d’OEuvre de Secours aux Enfants, transforme le sous-sol de son café social en salle de spectacle, où résonnent, pêle-mêle, morceaux klezmers, chansons israéliennes et autres mélopées russes. “Vous savez, vous pouvez parler pendant les morceaux ! C’est un cabaret, alors faites comme chez vous !”, lance, taquin, le guitariste-chanteur de la soirée, David Shapira, à un public visiblement plus accoutumé aux sages salles de spectacles parisiennes qu’aux bruyants cabarets d’Europe de l’Est. Cet ancien délégué du KKL en France, reconverti, pour son plus grand plaisir, en cabarettiste, est accompagné au violon du musicien Yvan Adler.“Je me souviens de cet air, ma mère le fredonnait souvent”, glisse dans un murmure, une dame à sa voisine. La salle tout entière ne tarde pas à se laisser entraîner. Ce soir, on est venu entre amies ou en couple, grâce au bouche à oreille. "Le Café des Psaumes se veut un espace intergénérationnel de rencontre, de convivialité, de lien social”, explique le responsable des lieux Michael Rapaport. “Nous ne sommes pas un café communautaire. Nous sommes ouverts à tous, juifs ou non. En semaine, aux personnes du 3e âge, auxquelles nous proposons différentes activités : informatique, jeux de société, gym du cerveau... Le weekend, c’est pour tout le monde, avec notamment, chaque dimanche, un café
littéraire retransmis sur Judaïque FM”.


Appuyé par la mairie du IVe, l’OSE entend participer au travail de revivification du quartier, transformé ces dernières années par la flambée des prix de l’immobilier et l’installation de boutiques de luxe. Pour Michael Rapaport, la rue des Rosiers ne doit surtout pas devenir une carte postale figée, uniquement fréquentée par les touristes. “La plupart des gens qui viennent au café habitent d’autres arrondissements que le IVe. Mais ici, ils peuvent se retrouver entre amis, avant d’aller au Mémorial, ou pour y échanger des souvenirs. Combien de fois ai-je entendu : j’habitais à tel numéro, je venais faire mes courses ici, mes parents étaient propriétaires de cette boutique» raconte le responsable de l’OSE. Ceux qui s’y arrêtent en journée pour boire un café, y restent trois, parfois quatre heures. Fort de son succès, en attendant le retour des beaux jours, le Café des Psaumes envisage déjà d’installer une terrasse sur le trottoir de la rue des Rosiers.


Noémie Taylor, Le Jérusalem Post Edition Française (édition du 29 mars 2011)

Tuesday, March 03, 2009

A Jérusalem, les Juifs américains attendent surtout Hillary Clinton

Article publié sur l'express.fr le 21 janvier

Comment Barack Obama, nouveau président des Etats-Unis, gèrera-t-il le dossier israélo-palestinien, alors que la guerre se poursuit dans la bande de Gaza? A Jérusalem, les Juifs américains attendent surtout Hillary Clinton et la presse israélienne se montre plutôt résignée.


Même à 9000 km de chez eux, pour rien au monde ils n'auraient raté l'événement. Hamburgers et bières à la main, les yeux rivés aux écrans géants, les Américains de Jérusalem s'étaient donnés rendez-vous hier aux Zolli's et Nadin Bars, deux pubs branchés du centre ville, pour partager ensemble un moment d'histoire, de patriotisme, mais aussi d'espoir. Car la ville sainte est seulement à une heure de route de Gaza et la guerre, présente dans tous les esprits.
"Je compte beaucoup sur Hillary Clinton [chef de la diplomatie de l'administration de Barack Obama] pour relancer le processus de paix", explique Gabriel, étudiant californien de 28 ans, très impliqué dans la campagne présidentielle. "Ce sera probablement moins le cas de Barack Obama qui va déléguer sur le plan international, mais je la vois tout à fait poursuivre le travail de son mari après Camp David, et s'inscrire dans sa lignée", souligne le jeune homme qui a répondu présent à l'invitation des organisateurs du rassemblement, les "Democrats Abroad", branche locale du Parti démocrate en Israël (où vivent plus de 100 000 Américains).
"Je dois avouer que c'est la première fois depuis la guerre en Irak, que la vue du drapeau américain me redonne de la fierté", affirme Gabriel. A l'apparition du nouveau chef de l'Etat américain, le public, en majorité pro-Obama (comme 78% des Juifs américains), laisse éclater sa joie et, aux premières notes de l'hymne national, beaucoup se lèvent.
"Pour le moment, on l'a ressenti dans son discours, Obama doit répondre aux attentes prioritaires des Américains: la crise économique et la situation intérieure, mais je pense que la question israélo-palestinienne pourrait occuper davantage la seconde moitié de son mandat", estime Sarah, la trentaine. "J'ai beaucoup aimé le moment où il s'est adressé à tous les peuples, et le respect qu'il a exprimé pour le monde musulman: c'est annonciateur d'une politique internationale plus équitable et qui ne peut qu'aider à la résolution du conflit".

Résignation côté israélien: "No, we can't!"

Côté israélien, le ton est nettement moins optimiste, lassitude oblige... La timidité de Barack Obama à réagir aux éruptions de violence dans la bande de Gaza et le sud de l'Etat hébreu, suscite aussi la méfiance de certains Israéliens.
"Je suis vraiment sceptique concernant son implication dans la crise au Proche-Orient", explique un religieux pro-Likoud (droite), originaire d'Ashdod, ville côtière plusieurs fois touchée par des roquettes Qassam. "La position d'Obama sur Israël est floue et langue de bois. Il n'est clairement pas autant l'ami d'Israël que ne l'était Bush et a déjà prouvé par son silence ces dernières semaines qu'il serait beaucoup moins prompt à dénoncer et combattre le terrorisme".
"Il y a urgence à agir mais je ne suis pas certaine que la résolution du conflit fasse partie des priorités d'Obama", renchérit Osnat, une jeune israélienne qui dit placer "davantage d'espoir dans le résultat des élections législatives", prévues le 10 février prochain, qui opposeront la ministre des affaires étrangères Tzipi Livni à l'ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Mardi, quelques heures avant la cérémonie d'investiture, la gauche israélienne semblait, elle aussi, résignée. "Israéliens et Palestiniens s'apprêtent malheureusement à regarder cette cérémonie du serment, avec un fort sentiment d'impuissance, en se disant: "No, we can't" [référence au "Yes, we can" leitmotiv de la campagne d'Obama], écrivait dans le quotidien Haaretz, l'éditorialiste Akiva Eldar. Le "changement?", diront-ils, "nous n'y croyons plus".

Saturday, March 24, 2007

Yaël, la petite nouvelle de chez "Tôt ou tard"


Après Vincent Delerm et Jeanne Cherhal, une petite nouvelle vient de faire son entrée dans la cour des artistes indépendants réfugiés chez " Tôt ou tard ".
Elle s’appelle Yaël Naïm (" agréable " en hébreu), un nom qui colle parfaitement à cette chanteuse israélienne à la voix suave et caressante. Née à Paris, elle a grandi en Israël puis a mulplié les allers-retours entre son berceau natal et sa terre promise. Elle s’est aussi longtemps cherchée musicalement hésitant entre les milieux indépendants (une collaboration à son actif avec le groupe électro Readymade FC) et les comédies musicales grand public (Les Dix commandements…). Les conseils avisés prodigués par le percussionniste et producteur David Donatien lui permettent enfin de trancher : elle décide de se lancer dans l’écriture de ses propres textes … le tout dans sa langue maternelle, l’hébreu ! Un pari courageux pour un résultat … heureux. La musicalité gutturale de l’hébreu raisonne ici de manière originale, sur des mélodies douces et entêtantes. La sortie du disque " the Hebrew Album" est prévue pour la fin de l’été dans les bacs ! Une bonne occasion de prolonger les vacances, le casque sur les oreilles et les pieds dans le sable…



- Après plusieurs concerts au China Club, Yaël Naïm assurera la première partie d’Abd Al Malik au Cirque d’Hiver le 30 mars prochain. Elle participera également à la soirée spéciale Albin de la Simone (autre doux dingue de la tribu Delerm, pour les non-initiés), dans l’émission "Die Nacht" sur Arte, le 27 mars à minuit trente, … pour les plus courageux ou les plus insomniaques d’entre vous -

Friday, February 09, 2007

L'Adieu à Ilan

C'était il y a un an. Ilan Halimi, jeune juif français de 23 ans était enlevé et torturé à mort par le désormais tristement célèbre "gang des barbares" de Youssouf Fofana.
Hier, il a été inhumé au cimetière de Jérusalem en présence de plusieurs centaines de personnes venues lui rendre hommage. Les restes du jeune homme avaient été exhumés en France puis transférés vers Israël jeudi par les soins de l'Agence juive. Cette inhumation a été décidée par la famille d'Ilan Halimi qui a tenu, par ce geste hautement symbolique, à affirmer ses liens étroits avec l'Etat juif.Yaël Halimi, la soeur d'Ilan, qui posséde la nationalité israélienne, a assuré que son frère «était un sioniste qui voyait Israël comme son pays. S'il était vivant, il serait parti pour défendre» ce pays. «C'est là que son âme reposera le mieux en paix», a-t-elle ajouté. Dans une émotion retenue, les proches du supplicié étaient assis en silence près de la civière où reposait la dépouille recouverte, comme le veut la tradition juive, d'un châle de prière blanc et noir. L'ambassadeur de France en Israël, Jean-Michel Casa, la tête recouverte d'une kippa noire, a choisi de s'adresser directement à Ruth Halimi, la mère du jeune homme. «Ilan était un Français, l'un des nôtres. Il est devenu tous les Français ; des Français stupéfaits qu'un tel acte, en deça de l'humain, ait pu être commis, ait même été possible», a martelé l'ambassadeur. «Ilan était juif, se sentait juif, se pensait juif. La haine qui a servi de terreau à cette violence, à ce déchainement de haine et d'abjection, à ce crime, fait obligation à la société française toute entière de se remettre en cause, de se mobiliser pour combattre toute résurgence du poison de l'antisémitisme, sans la moindre concession», a-t-il insisté.
Les discours terminés, la foule suit la voiture des pompes funèbres jusqu'au lieu de la mise en terre.Ruth Halimi, soutenue par sa fille Yaël, verse de la terre sur le corps de son fils. La tombe recouverte, les hommes récitent alors d'une seule voix le kaddish. Un groupe de jeunes israéliens a déployé un grand drapeau d'Israël devant la tombe fraichement creusée.Le ministre de l'Intégration, Zeev Boïm, à la vue des couleurs de son pays, a déclaré que «ce crime va faire comprendre aux juifs de France que leur place est ici, en Israël».
Enlevé à Paris le 21 janvier 2006, Ilan Halimi, vendeur en téléphonie, avait été retrouvé trois semaines plus tard agonisant, nu, bâillonné, menotté et portant des stigmates de tortures et de brûlures, près d'une gare en banlieue parisienne. Il avait succombé durant son transfert à l'hôpital. Le chef du gang de Bagneux, avait été interpellé à Abidjan en février, extradé vers la France et inculpé d'«assassinat» dans le cadre de cette affaire. La justice française a retenu la circonstance aggravante d'antisémitisme pour lui et certains de ses complices. A ce jour, 29 personnes ont été mises en examen dans cette affaire.
Avec AFP

Wednesday, February 07, 2007

A la Knesset, Tous aux Abris !

Dans un contexte chaque jour plus violent, comment faire pour protéger au mieux le temple de la démocratie israélienne ? Les services de sécurité étudient actuellement la possibilité de renforcer le toit de la Knesset, bâtiment abritant le Parlement à Jérusalem, pour le protéger contre des tirs de roquettes, d'obus de mortiers ou de missiles. Selon le porte-parole du Parlement Giora Pordes, des discussions sur ce projet, gelées il y a quatre ans, ont repris à la suite de la guerre du Liban de l'été dernier durant laquelle la milice chiite libanaise a tiré 4000 obus vers le nord d'Israël.

Monday, January 29, 2007

Les attentats en Israël depuis la seconde Intifada (chronologie)

Après l'attentat suicide commis aujourd'hui par un kamikaze palestinien dans une boulangerie d'un centre commercial d'Eilat, voici une chronologie des principaux attentats-suicides depuis le début de la seconde Intifada, fin septembre 2000. Ces chiffres ne prennent pas en compte les kamikazes (bilan Associated Press).

2001 :
-1er juin: devant la discothèque "Delphinarium" à Tel Aviv, 21 morts
- 9 août: devant la pizzeria Sbarro à Jérusalem, 15 morts
- 1er décembre: sur le marché de la rue Ben Yehuda à Jérusalem, 11 morts
- 2 décembre: dans un bus à Haïfa, 15 morts

2002 :
- 2 mars: dans le quartier ultra-orthodoxe de Mea Shearim à Jérusalem, 11 morts
- 9 mars: dans le Moment Cafe à Jérusalem, 11 morts
- 20 mars: dans un bus près de Kfar Mousmous, 7 morts
- 27 mars: dans la salle de restaurant d'un hôtel à Netanya, 29 morts
- 31 mars: dans un restaurant de Haïfa, 15 morts
- 10 avril: dans un bus à Haïfa, huit morts
- 7 mai: dans une salle de billard à Rishon Letzion, près de Tel Aviv, 15 morts
- 5 juin: dans un bus près du passage de Megiddo (nord), 17 morts
- 18 juin: au passage de Patt (sud de Jérusalem), 19 morts
- 19 juin: carrefour de French Hill à Jérusalem, sept morts
- 4 août: dans un bus au passage de Meron (nord), huit morts
- 21 octobre: dans un bus au passage de Karkour (nord), 14 morts
- 21 novembre: dans un bus à Jérusalem, 11 morts

2003 :
- 5 janvier: dans le centre commercial Neve Shaanan à Tel Aviv, 23 morts
- 5 mars: dans un bus à Haïfa, 17 morts
- 18 mai: dans un bus dans le quartier de French Hill à Jérusalem, sept morts
- 11 juin: dans un bus sur la rue Jaffa à Jérusalem, 17 morts
- 19 août: dans un bus à Jérusalem, 23 morts
- 9 septembre: à un arrêt de bus près d'une base militaire à la sortie de Tel Aviv, huit soldats tués
- 9 septembre: devant le Cafe Hillel à Jérusalem, sept morts
- 4 octobre: dans le restaurant Maxim à Haïfa, 19 morts

2004 :
- 29 janvier: dans un bus de Jérusalem, 11 morts
- 14 mars: au port d'Ashod, 10 morts
- 31 août: dans des bus à Beersheba, 16 morts

2005 :
- 25 février: devant une discothèque de Tel Aviv, quatre morts
- 12 juillet: près d'un centre commercial de Nétanya, cinq morts
- 26 octobre : devant un stand de falafels à Hadera, cinq morts
- 5 décembre: à l'entrée d'un centre commercial de Nétanya, cinq morts

2006 :
- 17 avril: devant un restaurant d'un quartier de Tel Aviv, 11 morts

2007 :
- 29 janvier: dans une boulangerie de la station balnéraire d'Eilat, trois morts

Friday, January 26, 2007

Sfar, Super Star d'Angoulême

Nous avions quitté le maître en en plein travail, il y a quelques mois. Le week-end dernier, Joann Sfar faisait son grand retour au Festival d'Angoulême, pour y dédicacer son nouveau petit bijou "Jérusalem d'Afrique", qui fait déjà des ravages en librairie. Sorti peu avant Noël, l'album a franchi les 100 000 exemplaires.

Cinquième volet des aventures du chat redevenu loquace, "Jerusalem D'Afrique" propose un voyage au pays de la diversité ethnique et religieuse. Dans une malle pleine de livres arrivée par la poste, la petite communauté juive algéroise découvre un juif tout blond venu tout droit de Russie, qui parle cyrillique ! Impossible de se faire comprendre, sauf par l'intérmédiaire du chat. Le petit askhénaze a atterri à Alger, par erreur. Lui visait Jérusalem ... en Ethiopie. Partis à la découverte des fameuses tribus juives ethiopiennes à bord d'une autochenille Citroen, le Russe ashkénaze, le rabbin, son chat et le cheikh Sfar, qui passait par là, s'embarquent alors pour un périple qui leur fera, entre autres, croiser des bédouins un peu à cheval sur les principes religieux, un reporter belge féru d'hygiène ou encore une jolie serveuse. Il y aura des drames, du suspense, des surprises, des bagarres et de la rigolade. Comme toujours, dans le petit monde de Joann Sfar. Le résultat est un petit traité de tolérance et d'art de vivre ensemble.
«Le Chat du rabbin» a déjà remporté «plein de prix oecuméniques», s'amuse l'auteur : «Je ne choque jamais personne. Les gens s'aperçoivent que je ne suis pas là pour les vexer. Je ne suis pas très croyant, mais j'ai une grande tendresse pour la religion tant qu'elle n'emmerde pas le monde». La série a déjà été vendue dans une quinzaine de pays et les traductions en arabe et en hébreu sont en préparation.

"Le Chat du rabbin T.5, Jérusalem d'Afrique» de Joann Sfar - Dargaud - 84 p. - 12,50 euros.


Le chat du rabbin en quelques clics de souris ;o)

http://www.pastis.org/joann/ Le site de Joann Sfar

http://www.bdangouleme.com/ Le site du Festival de la BD d'Angoulême, rendez-vous incontournable de tous les bédévores.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Joann_Sfar Des wikipédistes vous disent tout sur le papa du chat.